Auteur dramatique, metteur en scène, scénographe, Brett Bailey fonde en 1996 la compagnie Third World Bunfight et travaille notamment en Afrique du Sud, au Zimbabwe, en Ouganda, à Haïti, au Royaume-Uni et en Europe. Qu’il s’intéresse au parcours du dictateur ougandais Idi Amin Dada dans Big Dada ou aux origines des inégalités raciales en Afrique du Sud dans Terminal (Blood Diamonds), Brett Bailey questionne sans relâche la responsabilité de l’Occident dans la situation actuelle de l’Afrique, mais aussi plus largement ce qui, consciemment ou inconsciemment, « colonise » toujours les esprits : ce racisme ordinaire qui légitime encore aujourd’hui la violence faite aux étrangers et aux autres, à l’image de la société ségrégationniste dans laquelle Brett Bailey a grandi. Son travail iconoclaste a été présenté en Europe, en Australie et en Afrique. On le découvre en France avec Exhibit B, bouleversante exposition vivante. Il remporte de nombreux prix, notamment la médaille d’or de la Quadriennale de Prague en 2007, siège au comité de sélection théâtre du National Arts Festival de Grahamstown, en Afrique du Sud, et est invité en 2014 par l’International Theater Institute (ITI) à prononcer le message international de la Journée du théâtre à l’Unesco.
Brett Bailey
Né en Afrique du Sud à la fin des années 1960, Brett Bailey a connu l’apartheid. À travers diverses formes artistiques, installations, performances, pièces de théâtre, opéras ou spectacles musicaux, son œuvre questionne les dynamiques du monde post-colonial et les relations de pouvoir et d’assujettissement qui perdurent entre l’Occident et le continent africain.