Acteur-clé de la création artistique en Afrique australe, Boyzie Cekwana est bien plus qu’un faiseur de spectacle : une vigie qui interroge la société. Sa dernière création, qu’il interprète accompagné sur scène par deux musiciens et un vidéaste, scrute les tenants du nouvel ordre mondial en commentant la capitulation du projet démocratique dans son pays et en établissant des parallèles avec la politique de Donald Trump. S’inspirant de la force politique des chants et des danses de protestation qui ont incendié les rues de Johannesbourg dans les années 1970 et 1980, le chorégraphe ouvre les portes du palais de carton d’un tyran démocratique, roi sans chaussures ni couronne, qui erre dans un hall pétrifié «en chantant ses propres louanges comme le sang suinte». Bienvenue à Kakfontein.
Coproduction et coprésentation du Festival d'Avignon et du Festival de Marseille.