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Festival de Marseille

Note de Maryam Kaba

L’envie de créer cette pièce est née après la lecture de Vieille fille, une proposition, de Marie Kock, qui m’a parlée et touchée. Je me suis reconnue dans son refus d’une vie toute tracée et des étapes soi-disant obligatoires dans la vie d’une femme et son invitation à arrêter de rentrer dans les cases. C’est ce que j’ai toujours exprimé dans ma danse et dans mes choix de vie, de mon départ à Rio à la création d’Afrovibe, en passant par la vie que j’ai choisi de mener à Marseille. 


J’ai toujours ressenti que ce que proposait le couple aux femmes n’était pas ce que je voulais expérimenter. Cela entraîne forcément une sensation de décalage avec les autres, ceux et celles qui ont des vies plus propres, plus rangées, socialement plus acceptables. Mais Vieille Fille, comme ce que j’ai pu éprouver moi-même, montre qu’on peut renverser ce décalage, en faire une position d’abord de sécurité puis aussi une aventure, un espace de liberté immense. 


Cette question rassemble beaucoup de femmes, et en particulier celles qui ont fait le choix ou ont dû, sans le vouloir, prendre des chemins moins « bankables », plus difficiles, qui demandent du courage. Hymne à l’écoute de soi et de ses désirs profonds, Joie Ultralucide est un récit d’apprentissage et de transmission de la colère mais aussi de la liberté féminine. Avec une conviction : si vous osez prendre des chemins de traverse, vous allez vous rendre compte que c’est un chemin moins solitaire que vous ne le croyez. 



Maryam Kaba