Bintou Dembélé

En 2002, elle crée la structure Rualité en développant sa démarche artistique. Son premier solo Mon appart’ en dit long amorce une danse marronne. Ses créations Z.H., S/T/R/A/T/E/S - Quartet, Le syndrome de l’initié.e, Rite de passage || Solo 2, G.R.O.O.V.E., convoquent la danse, la musique, la voix et les arts visuels, explorent les périphéries, les mémoires rituelles et corporelles. En parallèle, elle déploie sa pensée artistique par des collaborations avec des artistes d’autres champs disciplinaires comme le photographe Denis Darzacq (Série La Chute), le poète Grand Corps Malade (clip Roméo kiffe Juliette), la cinéaste Yolande Zauberman (clip des Révélations Césars 2021). En 2016, sa rencontre avec l’écrivain Dénètem Touam Bona l’a amenée à étendre aux arts cette notion de marronnage. En 2017, le plasticien Clément Cogitore fait appel à Bintou Dembélé pour chorégraphier le film court Les Indes galantes de Jean-Philippe Rameau, devenu viral sur la plateforme 3e scène. À l’occasion de ses 350 ans, l’Opéra National de Paris leur commandera ensuite la totalité de l’opéra-ballet, qui sera joué sur la scène de l’Opéra Bastille. Bintou Dembélé articule création, recherche et transmission. Dans une volonté d’inscrire la pensée et la danse marronne dans l’histoire de la danse, elle entretient des échanges féconds avec des universitaires comme Isabelle Launay, Mame-Fatou Niang et Noémie N’Diaye. Des temps forts lui sont consacrés au Palais de la Porte Dorée, au T2G-CDN, au Centre Pompidou et au Musée du Quai Branly. Elle figure parmi les dix artistes internationaux invité·e·s pour les dix ans du Centre Pompidou-Metz. De 2020 à 2022 Cathy Bouvard, la co-directrice des Ateliers Médicis lui a proposé d’être artiste associée et de participer à la réflexion du projet définitif de l’institution à l’horizon 2025. En 2021, elle a été invitée en résidence d’écriture à la Villa Médicis à Rome puis à la Villa Albertine à Chicago qu’elle a inaugurée. En 2022, elle reçoit le Prix Chorégraphie de la SACD.