Envisagée comme « un exorcisme et une fête » par le dramaturge et réalisateur afro-américain George C. Wolfe, la pièce interroge l’inégalitaire société américaine, l’histoire de la culture noire, dans un univers irradié de pop culture et de références à la comédie musicale. Si la comédie est déjantée, le propos est éminemment politique ! Raymond Dikoumé signe la traduction du texte original (1986), et, après avoir interprété le rôle de Flo’Rance à New York en 2011, met en scène une fresque empreinte d’un goût particulier. Un musée en mouvement déployé ici en huit tableaux comme autant de portraits d’Afro-Américain·e·s dont chacun a sa propre dynamique, sa propre rythmique. Sifflements, tambours, claquements de doigts… la pièce, subtilement musicale, nous entraîne d’un bateau négrier à une discothèque gay, d’une case de la Nouvelle-Orléans à un champ de bataille par la magie des décors et des créations visuelles.
Une soirée organisée par la Compagnie DraMAd, en coproduction avec l’association Ph’Art et Balises – Académie Moovida et le Dock des Suds