Il danse en sifflant et siffle en dansant. Il apparaît et disparaît dans l’obscurité obsidienne comme par enchantement. Le voilà seul en scène, à demi nu, guidé par ses impulsions, ses tropismes et ses états de demi-sommeil. Cet entre-deux où il peut imaginer un hymne à la danse dans une continuité de gestes et de souffles, de références savantes et d’images populaires. De réminiscences mélodiques aussi, créées par lui-même ou issues d’un vaste répertoire : Vivaldi, Bach, Mozart, mais aussi de musiques de western comme celles d’Ennio Morricone… Personne n’est laissé à la marge de cette immense rêverie poétique, musicale et chorégraphique, dansée au gré de ses modulations et de ses vibrations. Plus qu’une étude sur l’état du corps au repos, endormi ou confiné, Somnole est une performance d’une grande exigence et d’une exquise drôlerie : une sublimation du corps dansant et de la pensée en mouvement.