Sans jamais imposer un point de vue univoque, le duo féminin met l’accent sur notre ambivalence schizophrénique par rapport à la musique, à la violence, à la vulgarité, aux jeux de pouvoir. Et pose la question de la misogynie, de la censure et de la transgression sans jamais se départir d’une pointe d’humour. Ce sont des guerrières déguisées en duchesses aux robes d’un autre temps, qui prennent leur revanche, créent une friction corrosive entre dentelles délicates et langage grossier ; qui nous plongent dans un univers chaotique et multiple pour expérimenter, dans notre corps, ce que la poésie de Booba déplace, provoque et déclenche. Leur monde hybride mélange les codes et les univers comme pour mieux nous happer, nous surprendre, nous percuter et pourquoi pas nous enivrer de chaleur, de fumée et de lumière rouge sang. Ce sont des femmes survoltées qui aiment la poésie du rap et son incandescence.
En coréalisation avec Lieux publics, centre national et pôle européen de création pour l’espace public.
Les représentations à Marseille recoivent le soutien de l'Onda - Office national de diffusion artistique