Depuis plus de vingt ans, parfois rejointe, comme ici, par sa sœur Dalila, Nacera Belaza illumine les scènes avec sa quête d’un corps sensible à l’écoute du « vacarme assourdissant de nos existences.» Répétition du geste, lenteur infinie du mouvement, étirement du temps : spirituelles mais pas mystiques, les pièces de cette chorégraphe française d'origine algérienne sont de véritables poèmes en mouvement. Mariant danse et patrimoine, son nouveau projet a pour ambition de transformer les monuments de France en écrin pour le geste. Après le Panthéon à Paris, elle a imaginé cette procession ponctuée de deux solos-poèmes en prenant la mesure de la ville qui la reçoit pour mieux accueillir « le Monde en soi.»