Dans The Minor Gesture, l’artiste et philosophe canadienne Erin Manning défend l’idée que le pouvoir de transformation réside non pas dans les grands, mais dans les petits gestes, les gestes quotidiens.
Les chorégraphes Selma et Sofiane Ouissi pensent aussi que les gestes peuvent transcender les différences. Poétiques et politiques, leurs dispositifs enregistrent le langage non verbal et créent des modes de cohabitation basés sur l’attention et l’échange avec l’autre. Le moindre geste permet de prendre le temps d’écouter et de rendre visible des récits de vie de vingt-cinq Marseillais, révélant l'individu par ses subtilités. Ici, les mouvements de l'autre deviennent une partition à lire en collectif.