« Pénélope attend, elle est aux prises avec le temps et le désir. Son mouvement est celui de l’inertie. » Vaste poème épique dans lequel la parole est confisquée principalement par les hommes, l’Odyssée est pourtant peuplée de femmes. C’est avec leur silence, et celui de la danse, que Lisbeth Gruwez répond à la profusion verbale des hommes du récit homérique. À leur désir de gloire et d’héroïsme ne semant que la discorde, elle oppose la réconciliation et l’engagement incarnés par l’autre figure centrale du poème : Pénélope. Dansée par Lisbeth Gruwez, cette autre quête initiatique prend la forme d’une spirale d’où jaillissent nymphes et sirènes, Calypso et Circé, et où la chorégraphe explore, par la variété de ses mouvements, les multiples facettes de la féminité.